Analyses
Le risque comme point de départ, et non comme conséquence
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Résilience
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juin 15, 2020
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Le risque comme point de départ, et non comme conséquence |
Les rendements spectaculaires de certains investissements font les gros titres des journaux, tout comme le font les pertes fracassantes, telles que celles provoquées par la pandémie de COVID-19 ou la crise financière de 2008-2009. Mais rares sont les articles qui évoquent les fonds qui excellent dans le contrôle de la volatilité, tout en offrant des performances solides et compétitives. Pourtant, la gestion de la volatilité est essentielle pour survivre à une sévère correction des marchés.
La plupart des gérants de portefeuille choisissent un indice de référence pour évaluer les performances. Beaucoup moins choisissent un indice de référence axé sur la volatilité. Nous sommes l’un des rares à le faire. Notre processus d’investissement commence par le risque. En fonction des préférences des clients, nous définissons une fourchette cible de volatilité, par exemple de 4 %-10 %, au sein de laquelle nous visons à maintenir la volatilité de la stratégie1.
Un lien entre le ciblage de la volatilité et des ratios de Sharpe plus élevés
Des études montrent que la volatilité est négativement corrélée aux rendements des actions. Par conséquent, il est logique de privilégier des actifs moins risqués lorsque la volatilité est élevée ou augmente et des actifs plus risqués lorsque la volatilité est faible ou diminue2. En fait, les données tendent à confirmer que les gérants qui le font offrent souvent un meilleur ratio de Sharpe3, qui mesure la performance générée en fonction du risque pris.4
Nos portefeuilles diversifiés sont composés d’actions, d’obligations, de titres liés aux matières premières et d’instruments monétaires. Cette flexibilité qui permet de diversifier les classes d’actifs est essentielle à la gestion du risque.
Les études montrent en effet que les actions mondiales commencent à évoluer au même rythme que les marchés en difficulté.5 Les gérants de fonds composés à 100 % d’actions n’ont donc d’autre recours que de rééquilibrer leurs portefeuilles entre les positions existantes et les liquidités, ce qui est considéré par certains comme un simple « réaménagement des chaises longues sur le pont du Titanic ». A l’inverse, un gérant diversifié a à sa disposition plusieurs classes d’actifs qui peuvent être réorganisées afin de gérer le risque.
Un exercice de prospective
Anticiper la volatilité est l’un des traits distinctifs de notre approche d’investissement. Nous étudions en permanence les conditions macroéconomiques et géopolitiques à travers le monde afin d’identifier les sources potentielles de risque qui pourraient survenir. Notre objectif est d’ajuster les expositions du portefeuille avant que la volatilité ne frappe.
Nous utilisons l’allocation actions du portefeuille comme principal levier pour ajuster son exposition au risque. Lorsque nous nous attendons à ce qu’un événement — comme une élection, une instabilité politique ou un changement de politique monétaire — conduise à une augmentation de la volatilité des marchés, nous réduisons généralement notre exposition aux actions. A l’inverse, lorsque les conditions de marché se normalisent, nous rétablissons la pondération des actions à un niveau normal, généralement compris entre 50 % et 70 %6. Le graphique 1 illustre la façon dont nous avons ajusté notre exposition aux actions en prévision de divers événements internationaux au cours des deux dernières années.
Source : Portefeuille représentatif GBaR, MSIM, DataStream, 30 avril 2020. Sujet à de possibles variations quotidiennes. Fourni à titre informatif seulement et ne doit pas être considéré comme une recommandation d'acheter ou vendre les titres dans la classe d’actifs indiquée ci-dessus. Chaque portefeuille peut différer en raison de restrictions d’investissement et de directives spécifiques. Par conséquent, les résultats individuels sont susceptibles de varier. Les informations fournies ici représentent des informations supplémentaires qui complètent la présentation du Global Balanced Risk Control Commingled Composite.
Exemple concret
Au début de l’année 2020, pour aider à gérer la volatilité pendant la pandémie de COVID-19 et l’arrêt inédit de l’économie mondiale, nous avons réduit l’allocation en actions de notre portefeuille phare, dont la fourchette cible de volatilité va de 4 à 10 %. Cette réduction comportait deux volets : premièrement, de fin février à début mars, nous avons réduit l’exposition aux actions de 55 % à 29,5 %, une position que nous avons maintenue car la volatilité restait élevée. Deuxièmement, en février, nous avons mis en œuvre une stratégie renforcée de couverture du risque de perte extrême, notamment par l’utilisation d’options. Par exemple, le 23 mars, notre exposition physique aux actions était toujours de 29,5 %, mais si l’on tient compte de l’exposition synthétique des options d’achat, l’exposition effective totale du portefeuille aux actions n’était que de 17,5 %, afin d’atténuer encore plus l’impact de l’extrême volatilité à la baisse.
Alors que l’indice MSCI AC World (euro) a chuté de près de 11 % au cours de la période allant jusqu’au 30 avril 2020, notre stratégie de couverture du risque de perte extrême s’est traduite par une baisse limitée à un peu plus de 4 % pour notre portefeuille phare.7
Dernier point : Les bienfaits psychologiques apportés par la gestion de la volatilité
La pandémie de COVID-19, bien qu’elle soit sans précédent par son ampleur et sa portée, n’est que l’un des nombreux événements susceptibles de faire peser des risques sur les investissements dans le temps Bien qu’il n’y ait aucune garantie qu’une stratégie atteigne son objectif en matière de volatilité, les stratégies résistantes qui visent à maintenir la volatilité dans une fourchette prédéfinie intéresseront les investisseurs sensibles à l’idée d’une gestion des risques constante et fondée sur la recherche. Compte tenu de leur aversion à la volatilité, les investisseurs fortunés, en particulier, pourraient être prêts à renoncer à un certain potentiel de hausse pour essayer de limiter les baisses brutales.
Considérations sur les risques
La diversification ne vous protège pas contre une perte sur un marché particulier, cependant, elle vous permet de répartir ce risque entre différentes catégories d’actifs.
Rien ne garantit que la stratégie atteigne son objectif d’investissement. Les portefeuilles sont soumis au risque de marché, c’est-à-dire à la possibilité que la valeur des titres détenus par le portefeuille diminue et que la valeur des actions du portefeuille soit donc inférieure à celle que vous avez payée. Les valeurs boursières peuvent varier quotidiennement en fonction de facteurs économiques ou d’autre nature (par ex. catastrophes naturelles, crises sanitaires, terrorisme, conflits et troubles sociaux) qui ont des répercussions sur les marchés, les pays, les entreprises ou les gouvernements. Il est difficile de prévoir le moment, la durée et les effets négatifs potentiels (par exemple, sur la liquidité du portefeuille) de tels événements. En conséquence, ce portefeuille expose l’investisseur à des pertes potentielles. Nous attirons votre attention sur le fait que cette stratégie peut contenir d’autres types de risques. Il existe un risque que la méthode du gérant d'allocation d'actifs et ses hypothèses relatives aux portefeuilles sous-jacents soient incorrectes au vu des conditions réelles du marché et que le portefeuille n'atteigne pas son objectif d'investissement. Les cours des actions ont également tendance à être volatils et il existe une possibilité importante de perte. Les investissements du portefeuille dans des titres liés aux matières premières comportent des risques substantiels, y compris le risque de perte d'une partie significative de leur valeur en capital. Outre le risque lié aux matières premières, ils peuvent être soumis à des risques particuliers supplémentaires, tels que le risque de perte des intérêts et du capital, l'absence de marché secondaire et le risque de volatilité accrue, qui n'affectent pas les actions et obligations traditionnelles. Les fluctuations de change peuvent annuler les gains d'investissement ou aggraver les pertes d'investissement. Les placements obligataires comportent un risque de défaillance de la part d’un émetteur qui manquerait à ses obligations de remboursement du principal et des intérêts aux échéances prévues (risque de crédit), de fluctuation des taux d’intérêt (risque de taux d’intérêt), de solvabilité de l’émetteur et de liquidité générale du marché (risque de marché). Dans un contexte de hausse des taux d'intérêt, les prix des obligations pourraient chuter et entraîner des périodes de volatilité et des rachats plus importants. Dans un environnement de taux d’intérêt en baisse, le revenu du portefeuille peut décroitre. En général, la valeur des titres de capital varie également en fonction des activités spécifiques à une entreprise. Les investissements sur les marchés étrangers s’accompagnent de risques particuliers, notamment les risques de change, politiques, économiques et de marché. Les actions de sociétés à petites capitalisationsprésentent des risques spécifiques, tels que des gammes de produits, des marchés et des ressources financières limitées, ainsi qu’une volatilité supérieure à celles des entreprises plus grandes et plus solidement établies. Les risques associés aux investissements dans les pays émergents sont plus élevés que sur les marchés développés étrangers. Les actions d'Exchange traded funds (ETF) présentent de nombreux risques identiques aux investissements directs dans des actions ou des obligations courantes, et leur valeur de marché fluctuera comme la valeur de l'indice sous-jacent. En investissant dans des ETF et d’autres fonds, le portefeuille absorbe à la fois ses propres frais et ceux des ETF et des fonds dans lesquels il investit. L’offre et la demande d’ETF et de fonds d’investissement peuvent ne pas être corrélées à celles des titres sous-jacents. Lesinstruments dérivés peuvent être illiquides, augmenter les pertes de façon disproportionnée et avoir un impact négatif important sur la performance du portefeuille. L’utilisation de l’effet de levier peut accroître la volatilité du portefeuille.
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Managing Director
Global Balanced Risk Control Team
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