Analyses
Trois événements et un rebond
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janvier 12, 2022
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Trois événements et un rebond |
Le mois de décembre 2021 a été marqué par trois événements majeurs : la propagation du variant Omicron, l’annonce de la Réserve fédérale américaine quant au rythme probable de la réduction de ses achats d’actifs et des hausses de taux et le revers essuyé par le projet de loi budgétaire « Reconstruire en mieux » du président Joe Biden. Lors de la première quinzaine de décembre, les marchés ont effacé la forte baisse subie en novembre provoquée par la nouvelle vague de COVID. Cependant, la propagation exponentielle de ce nouveau variant à travers le monde a déclenché une nouvelle correction mi-décembre, avant que les marchés ne se redressent à l’approche de la fin de l’année.
Malgré un mois de décembre agité, les trois principaux marchés développés ont clôturé le mois en hausse, avec une performance de 4,5 % pour le S&P 500 (USD), de 5,5 % pour l’indice MSCI Europe (EUR) et de 3,4 % pour l’indice MSCI Japon (JPY).1 Les États-Unis ont été le pays le plus performant en 2021, avec une progression de 28,7 %.2 L’indice MSCI Emerging Markets (USD) a pâti de la menace représentée par le variant Omicron, avec une hausse de seulement 1,9 % sur le mois.1 Après un pic fin novembre début décembre (avec un VIX à 313 le 1er décembre), la volatilité est restée relativement faible pendant la majeure partie du mois de décembre, pour terminer l’année à 17.4
Les annonces du FOMC lèvent une partie des incertitudes
Les annonces de la Fed ont été conformes à ce que les marchés prévoyaient, à savoir un rythme de réduction de ses achats d’actifs multiplié par deux à partir de la mi-janvier 2022, trois hausses de taux en 2022 et trois autres en 20235. La Fed semble avoir enfin répondu aux attentes des marchés. En effet, cette déclaration a permis de lever certaines incertitudes quant aux décisions de la Fed, et les marchés se sont redressés au cours de la journée. Notre scénario de base concernant le rythme des hausses de taux est désormais conforme aux projections de la Fed pour 2022/2023, et légèrement plus optimiste que le marché quant au taux final atteint pour ce cycle, puisque nous prévoyons deux hausses supplémentaires pour la période 2024/2025. Cette trajectoire de hausse impliquerait (en l’absence de toute prime de terme) un bon du Trésor américain à 10 ans à un taux de 1,876 à la fin de l’année 2022.
Un coup dur pour le plan « Reconstruire en mieux »
Le projet de loi « Reconstruire en mieux » du président américain Joe Biden est l’un des éléments phares de son programme en matière de soutien face à la COVID, de protection sociale et de climat. Le rejet de cette proposition par le sénateur démocrate Joe Manchin a donc été un coup dur pour Joe Biden, dans la mesure où celui-ci a besoin du soutien des 50 sénateurs démocrates pour la faire passer en loi. Il reste un espoir que ce projet de loi budgétaire soit adopté sous une forme ou une autre — en effet, les marchés continuent de s’attendre à un certain soutien de la politique budgétaire — mais il sera probablement inférieur aux 1 750 milliards de dollars proposés, ce qui pourrait faire baisser les prévisions du PIB américain. Cela pourrait toutefois avoir des conséquences positives, dans la mesure où cela réduirait la probabilité d’une hausse d’impôts, tandis qu’une réduction des mesures de relance budgétaire pourrait freiner la hausse de l’inflation, elle-même exacerbée par la dynamique de l’offre induite par la pandémie de COVID. En novembre, l’IPC global américain a enregistré une hausse impressionnante de 6,8 % en glissement annuel,7 la plus élevée depuis 39 ans.
Conséquences en matière d’investissement
Dans les jours qui ont suivi la déclaration de la Fed, les marchés ont salué la clarté de cette dernière. Nous n’avons apporté aucune modification à notre positionnement en actions ni aucun changement tactique au cours du mois. En ce début d’année 2022, notre positionnement est prudent. Nous pensons que les actions devraient continuer à surperformer les obligations. Nous n’observerons peut-être pas la même progression des actions que celle constatée tout au long de 2021, mais nous prévoyons toujours une performance légèrement positive des actions, puisque les perspectives plaident toujours en faveur d’une croissance soutenue. Pour autant, concernant les actions, les valorisations élevées et la potentielle compression des multiples face à la hausse des taux d’intérêt restent préoccupants. Si nous avons privilégié les titres « value » pendant la majeure partie de 2021, nous prévoyons pour 2022 un environnement favorable aux valeurs de croissance de qualité, qui ont tendance à surperformer en milieu de cycle. Nous maintenons une sous-pondération en duration compte tenu des perspectives de taux.
Positionnement tactique
Voici ci-dessous nos opinions tactiques :
Source : équipe MSIM GBaR, au 31 décembre 2021. À titre d’information uniquement et ne constitue ni une offre ni une recommandation d’achat ou de vente de titres particuliers ou de suivi d’une stratégie de gestion particulière. Les opinions tactiques exprimées ci-dessus sont une représentation générale des opinions et applications de notre équipe, exprimées à des fins de communication client. Les informations figurant dans le présent document ne présument pas des objectifs financiers, circonstances ou besoins spécifiques d’un investisseur en particulier.
1 Bloomberg, performances sur 1 mois, au 31 décembre 2021.
2 Bloomberg, performance du S&P 500 (USD) sur 1 an au 31 décembre 2021.
3 Bloomberg, au 1er décembre 2021
4 Bloomberg, au 31 décembre 2021.
5 15 décembre 2021. Federal Open Market Committee (FOMC). www.federalreserve.gov/monetarypolicy/fomcpresconf20211215.htm
6 Estimations de l’équipe GBaR, au 21 décembre 2021.
7 U.S. Bureau of Labor Statistics, Communiqué de presse économique, Synthèse de l’indice des prix à la consommation - novembre 2021, publié le 10 décembre 2021. Les chiffres en glissement annuel sont indiqués avant correction des variations saisonnières.
CONSIDÉRATIONS SUR LES RISQUES
Il ne peut être garanti qu’une stratégie atteindra son objectif d’investissement. Les portefeuilles sont soumis au risque de marché, c’est-à-dire à la possibilité que la valeur des titres détenus par le portefeuille diminue et que la valeur des actions du portefeuille soit donc inférieure à celle que vous avez payée. Les valeurs boursières peuvent varier quotidiennement en fonction de facteurs économiques ou d’autre nature (par ex. catastrophes naturelles, crises sanitaires, terrorisme, conflits et troubles sociaux) qui ont des répercussions sur les marchés, les pays, les entreprises ou les gouvernements. Il est difficile de prévoir le moment, la durée et les effets négatifs potentiels (par exemple, sur la liquidité du portefeuille) de tels événements. En conséquence, ce portefeuille expose l’investisseur à des pertes potentielles. Nous attirons votre attention sur le fait que cette stratégie peut comporter d’autres types de risques. Le risque existe que la méthodologie et les hypothèses en matière d’allocation d’actifs du gestionnaire s’agissant des portefeuilles sous-jacents soient incorrectes au regard des conditions de marché du moment et que le portefeuille n’atteigne pas son objectif d’investissement. Les cours des actions ont également tendance à être volatils et il existe une possibilité importante de perte. Les investissements du portefeuille dans des titres liés aux matières premières comportent des risques substantiels, y compris le risque de perte d’une partie significative de leur valeur en capital. Outre le risque lié aux matières premières, ils peuvent être soumis à des risques particuliers supplémentaires, tels que le risque de perte des intérêts et du capital, l’absence de marché secondaire et le risque de volatilité accrue, qui n’affectent pas les actions et obligations traditionnelles. Les fluctuations des devises peuvent annuler les gains d’investissement ou aggraver les pertes d’investissement. Les titres obligataires comportent un risque de défaillance de la part d’un émetteur qui manquerait à ses obligations de remboursement du principal et des intérêts aux échéances prévues (risque de crédit), de fluctuation des taux d’intérêt (risque de taux d’intérêt), de solvabilité de l’émetteur et de liquidité générale du marché (risque de marché). Dans un contexte de hausse des taux d’intérêt, les prix des obligations pourraient baisser et entraîner des périodes de volatilité et des rachats plus importants. Dans un environnement de taux d’intérêt en baisse, le portefeuille peut générer des revenus moindres. Les titres à plus long terme peuvent être plus sensibles aux variations de taux d’intérêt. Les actions et les titres étrangers sont généralement plus volatils que les titres obligataires et sont soumis à des risques de change, politiques, économiques et de marché. En général, la valeur des actions varie également en fonction des activités spécifiques d’une entreprise. Les actions de sociétés à petite capitalisation présentent des risques spécifiques, tels que des gammes de produits, des marchés et des ressources financières limitées, et une volatilité supérieure à celles des entreprises de grandes capitalisations plus solidement établies. Les risques associés aux investissements dans les pays émergents sont plus élevés que sur les marchés développés étrangers. Les actions d’Exchange traded funds (ETF) présentent de nombreux risques identiques aux investissements directs dans des actions ou des obligations courantes, et leur valeur de marché fluctuera comme la valeur de l’indice sous-jacent. En investissant dans des ETF et d’autres fonds, le portefeuille absorbe à la fois ses propres frais et ceux des ETF et des fonds dans lesquels il investit. L’offre et la demande d’ETF et de fonds d’investissement peuvent ne pas être corrélées à celles des titres sous-jacents. Les instruments dérivés peuvent être illiquides, augmenter les pertes de façon disproportionnée et avoir un impact négatif important sur la performance du portefeuille. Un contrat de change à terme est un outil de couverture qui n’implique aucun paiement initial. L’utilisation de l’effet de levier peut accroître la volatilité du portefeuille.
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Managing Director
Global Balanced Risk Control Team
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