Analyses
Les incertitudes se dissipent
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Perspectives de marché 2021
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janvier 10, 2021
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Les incertitudes se dissipent |
En 2021, les incertitudes liées à la COVID-19 et à la politique américaine devraient se dissiper. Pour l’économie mondiale, cela pourrait se matérialiser par l’apparition de puissants catalyseurs de croissance.
AU NIVEAU MONDIAL : Le plus prometteur de ces catalyseurs est sans nul doute le lancement de vaccins anti-COVID-19 efficaces et largement disponibles dans le monde entier. À l’évidence, l’éradication de la COVID-19 serait un atout majeur pour accélérer la normalisation de l’économie en 2021.
ÉTATS-UNIS : Joe Biden est sur le point de devenir le 46e président des États-Unis en janvier, ce qui aura d’importantes répercussions dans le monde entier. À court terme, nous comptons sur l’équipe de Joe Biden pour adopter une approche crédible dans sa gestion de la COVID-19, accompagnée d’une augmentation des mesures de relance budgétaire afin d’atténuer l’impact économique actuel du virus. À plus long terme, nous tablons sur d’importantes dépenses d’infrastructure, liées aux technologies vertes innovantes, ce qui permettra aux États-Unis de participer au bouleversement mondial « schumpétérien » du secteur de l’énergie.
En définitive, l’administration Biden devrait être un atout tant sur le plan intérieur que pour la politique internationale, dans la mesure où davantage de visibilité, de cohérence et de coopération en matière de politique commerciale américaine à l’échelle mondiale permettraient de changer la donne. Cela ne veut pas dire que nous nous attendons à ce que Joe Biden devienne « souple » envers la Chine, mais plutôt que les « règles du jeu » soient plus claires, avec moins de changements de direction imprévisibles et une plus grande cohésion avec les alliés historiques du pays.
CHINE : Le Nouvel An marquera le début du nouveau plan quinquennal chinois, manifestement axé sur la « croissance » — un revirement par rapport à l’objectif de « désendettement » du plan quinquennal précédent. Même si la Chine se concentre sur son économie nationale, ce plan apportera néanmoins un soutien aux économies mondiales qui exportent les matières premières et les équipements dont la Chine a besoin, et contribuera ainsi à alimenter la croissance dans de nombreux secteurs cycliques mondiaux.
Tout comme le monde entier aborde l’année 2021 avec soulagement, nous avons de nombreuses raisons d’être optimistes.
Une reprise économique plus synchronisée
L’économie mondiale devrait voir la croissance des marchés développés comme celle des marchés émergents s’accélérer en 2021. Cela ne s’est pas produit depuis 2017, année qui a marqué le début d’une période de résultats économiques divergents en raison du désendettement chinois, de la récession du secteur manufacturier, du bouleversement du commerce mondial et du resserrement des conditions financières dû à la hausse des taux de la Réserve fédérale et à l’envolée du dollar américain.
Surtout, et il s’agit d’un point déterminant, les deux plus grandes économies du monde sont toutes deux axées sur l’augmentation de leur demande intérieure et la mise en œuvre d’un programme d’investissements structurels à moyen terme.
Les consommateurs arriveront à la croisée des chemins au printemps 2021
POINTS POSITIFS POUR LA CONSOMMATION EN 2021, SURTOUT EN COMPARAISON AVEC LA RÉCESSION DE 2008-2009:
Source : Haver, 20 novembre 2020.
Source : Bloomberg, Macrobond, Bureau du recensement des États-Unis. Données au 3 décembre 2020.
POINTS NÉGATIFS POUR LA CONSOMMATION EN 2021 :
L’augmentation des cas de contamination par le virus dans les pays occidentaux, combinée à l’absence de nouvelles mesures de relance budgétaire aux États-Unis, pourrait inverser les tendances positives pour les consommateurs, d’autant plus que le chômage reste élevé.
Une variable plus intangible est le moral des consommateurs ou, comme le disait Keynes, « les esprits animaux ». Après le choc initial provoqué par la propagation du virus en mars et avril, le moral des consommateurs américains est resté solide, car les gens ont constaté une amélioration continue de l’économie et ont vu leurs revenus bénéficier d’un soutien massif de la part du gouvernement. La question est de savoir si la récente flambée du virus et la défaite de Donald Trump lors des élections présidentielles américaines fragiliseront ce sentiment. Les dernières données du Michigan Consumer Survey ont montré une forte baisse des attentes chez les républicains et une hausse négligeable des attentes chez les démocrates. Dans la mesure où le pays est plus ou moins divisé en deux, une détérioration du moral des républicains, si elle se traduit par une baisse des dépenses, pourrait entraîner un ralentissement des dépenses de consommation aux États-Unis.
L’activité commerciale et les investissements devraient reprendre en 2021
Comme pour ce qui concerne le consommateur, plusieurs raisons nous amènent à prévoir une accélération de la production et des investissements en 2021.
Source : Datastream, MSIM, Bloomberg. 3 décembre 2020.
Le 14e plan quinquennal de la Chine met l’accent sur la croissance domestique
D’IMPORTANTES DÉPENSES D’INVESTISSEMENT DEVRAIENT STIMULER LA CROISSANCE À COURT TERME
Le 14e plan quinquennal de la Chine pour la période 2020-2025 définit une feuille de route pour favoriser la croissance à moyen terme, mais donne également des indications sur la manière dont la Chine devrait stimuler sa croissance au cours des 12 à 24 prochains mois. Les dépenses d’investissement constitueront la base de cette stratégie, dans la mesure où la Chine cherche à accroître ses investissements dans les transports (réseaux ferroviaires interurbains et transports urbains), les technologies (réseaux 5G, intelligence artificielle et centres de données, internet industriel, trains à grande vitesse) et les nouvelles énergies (Ultra-haute tension et stations de recharge pour véhicules électriques).3 Ce programme devrait représenter un montant total d’environ 1 400 à 2 500 milliards de dollars (10 à 17 000 milliards de RMB), investis au cours des cinq prochaines années jusqu’en 2025 selon CCID Consulting.4
L’OBJECTIF À MOYEN TERME DE LA CHINE : UNE TRANSITION VERS UNE CROISSANCE DE QUALITÉ
Le 14e plan quinquennal souligne la volonté d’une transition vers une croissance axée sur la qualité plutôt que sur la quantité, à tel point que la ligne directrice historique sur l’aspect quantitatif de la croissance a été retirée de la présentation, renforçant ainsi l’accent mis sur la productivité et l’autosuffisance. Voici les cinq principaux piliers (sur six) qui sont susceptibles d’être les moteurs les plus évidents de la croissance économique à court terme.
Les prévisions/estimations sont basées sur les conditions qui prévalent actuellement sur les marchés, lesquelles sont susceptibles d’évoluer, elles peuvent donc ne pas se concrétiser.
Perspectives : En 2021, les actions devraient, selon nous, surperformer
Avec la dissipation des incertitudes politiques mondiales et des perspectives de croissance encourageantes, nous tablons sur une surperformance des actions par rapport aux obligations en 2021. Ce contexte devrait, selon nous, permettre au VIX de revenir dans une fourchette plus basse, avec une volatilité implicite susceptible de retomber sous la barre des 20 en 2021.
Au sein de notre allocation en actions, notre portefeuille est orienté vers les valeurs cycliques et les titres value — nous surpondérons le Russell 2000, le DAX, les valeurs financières et l’Amérique latine — tandis que dans l’univers obligataire, nous sous-pondérons les taux.
Parmi les risques que nous surveillons figurent les valorisations élevées des actions. Selon les mesures traditionnelles, les actions sont surévaluées. Si elles devaient revenir à des niveaux plus habituels, il serait très difficile de prévoir le moment où elles le feraient. De plus, l’histoire nous a montré que lorsqu’un tel phénomène se produit, cela peut conduire à une volatilité à la baisse importante.
Source : Équipe MSIM GBaR, au 5 janvier 2021. À titre d’information uniquement et ne constitue ni une offre ni une recommandation d’achat ou de vente de titres particuliers ou de suivi d’une stratégie d’investissement particulière. Les opinions tactiques exprimées ci-dessus sont une représentation générale des opinions et applications de notre équipe, exprimées à des fins de communication client. Les informations figurant dans le présent document ne présument pas des objectifs financiers, circonstances ou besoins spécifiques d’un investisseur en particulier.
Considérations sur les risques
Rien ne garantit que la stratégie atteigne son objectif d’investissement. Les portefeuilles sont soumis au risque de marché, c'est-à-dire à la possibilité que la valeur des titres détenus par le portefeuille diminue et que la valeur des actions du portefeuille soit donc inférieure à celle que vous avez payée. En conséquence, ce portefeuille expose l’investisseur à des pertes potentielles. Nous attirons votre attention sur le fait que cette stratégie peut contenir d’autres types de risques. Il existe un risque que la méthode du gérant d'allocation d'actifs et ses hypothèses relatives aux portefeuilles sous-jacents soient incorrectes au vu des conditions réelles du marché et que le portefeuille n'atteigne pas son objectif d'investissement. Les cours des actions ont également tendance à être volatils et il existe une possibilité importante de perte. Les investissements du portefeuille dans des titres liés aux matières premières comportent des risques substantiels, y compris le risque de perte d'une partie significative de leur valeur en capital. Outre le risque lié aux matières premières, ils peuvent être soumis à des risques particuliers supplémentaires, tels que le risque de perte des intérêts et du capital, l'absence de marché secondaire et le risque de volatilité accrue, qui n'affectent pas les actions et obligations traditionnelles. Les fluctuations de change peuvent annuler les gains d'investissement ou aggraver les pertes d'investissement. Les titres obligataires comportent un risque de défaillance de la part d’un émetteur qui manquerait à ses obligations de remboursement du principal et des intérêts aux échéances prévues (risque de crédit), de fluctuation des taux d’intérêt (risque de taux d’intérêt), de solvabilité de l’émetteur et de liquidité générale du marché (risque de marché). Dans un contexte de hausse des taux d'intérêt, les prix des obligations pourraient chuter et entraîner des périodes de volatilité et des rachats plus importants. Dans un environnement de taux d'intérêt en baisse, le portefeuille peut générer des revenus moindres. Les titres à plus long terme peuvent être plus sensibles aux variations de taux d’intérêt. En général, la valeur des titres de capital varie également en fonction des activités spécifiques à une entreprise. Les investissements sur les marchés étrangers s’accompagnent de risques particuliers, notamment les risques de change, politiques, économiques et de marché. Les actions de sociétés à petites capitalisations présentent des risques spécifiques, tels que des gammes de produits, des marchés et des ressources financières limités, et une volatilité supérieure à celles des entreprises à grandes capitalisations plus solidement établies. Les risques associés aux investissements dans les pays émergents sont plus élevés que sur les marchés développés étrangers. Les actions d'Exchange traded funds (ETF) présentent de nombreux risques identiques aux investissements directs dans des actions ou des obligations courantes, et leur valeur de marché fluctuera comme la valeur de l'indice sous-jacent. En investissant dans des ETF et d’autres fonds, le portefeuille absorbe à la fois ses propres frais et ceux des ETFs et des fonds dans lesquels il investit. L’offre et la demande d’ETF et de fonds d’investissement peuvent ne pas être corrélées à celles des titres sous-jacents. Lesinstruments dérivés peuvent être illiquides, augmenter les pertes de façon disproportionnée et avoir un impact négatif important sur la performance du portefeuille. L'utilisation de l’effet de levier peut accroître la volatilité du portefeuille. Ladiversification ne vous protège pas contre une perte sur un marché particulier, cependant, elle vous permet de répartir ce risque entre différentes catégories d'actifs.
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Managing Director
Global Balanced Risk Control Team
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